Notre Texan préféré Terrence A. Maury est questionné sur le site BD-Thèque.
Betty and co
mercredi 27 juillet 2011 - Nouveauté
Quelques nouvelles de L.L. de Mars, avec tout d'abord deux nouvelles chroniques de Comment Betty vint au monde :
« (…) Drôle d’entreprise que ce saut très sûr dans l’inconnu : L.L. de Mars relègue ce qu’on nommera son devenir-Caniff (jamais aussi prégnant, peut-être, qu’en la page d’ouverture du Quelques prières d’urgence à réciter en cas de fin des temps paru chez Les Rêveurs) aux oubliettes, quand tant d’autres auraient/auront capitalisé dessus et mené avec des carrières qu’on dira brillantes. C’est qu’il faut démordre de ce qui tente (« colère lisible » pour « éditeur esthète » dira Betty) et, plus largement, se défendre de tout ce qui menace l’écoulement des possibles, la somme ouverte des devenirs. Échapper au trait qui séduit, fuir la précaution qui dissuade, pour que la bande dessinée elle-même ne devienne pas un piège à Betty. (…) »
—Jérôme Le Glatin, Du9
« Tout comme Docilités, mais de manière différente, Comment Betty vint au monde cherche à ralentir le lecteur. Ailleurs, les signes et le sens s’organisent de manière claire et intelligible, on les embrasse d’un coup d’œil et on avance dans les pages, souvent confortable, jamais entravé, et si l’on décide de s’arrêter, c’est avec le luxe du promeneur qui choisi de poser son regard un peu plus longtemps sur tel paysage car tel est son bon plaisir.
Ici c’est différent, les pages résistent d’abord, le paysage est turbulent, mouvant, il faut s’y arrêter de force et s’atteler à la lecture, elle ne se fera pas toute seule. Cette violence faite au lecteur n’est pas gratuite, et surtout elle va de soi, car si le livre demande un effort (et déjà c’est quelque chose de rare et d’appréciable en bande dessinée), on y consent sans difficulté tellement les pages sont dès le premier regard d’une beauté plastique à l’attraction immédiate. Alors on s’y plonge, on prend son temps et ce qui au départ pouvait passer pour un bouillonnement graphique insaisissable est en fait une redéfinition de ce qu’est lire une bande dessinée. (…) »
—Carton, Enculture
Quatre pages dans le supplément BD du n°91 du mensuel CQFD :
Et enfin deux flims :
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Illuminations Nocturnes
jeudi 21 juillet 2011 - Général
Ce soir entre deux averses, nocturne à la Librairie Expérience pour la sortie du troisième opus de leur désormais annuel Projet Bermuda, pavé réunissant une grosse vingtaine d'auteurs plus ou moins lyonnais.
Notre Texan national Terrence A. Maury y signe Illuminations, conte philosophique de 13 pages scénarisé par le scientifique Gilbert Pinos.
Illuminations est également publié en feuilleton tout l'été dans l'hebdomadaire La Tribune de Lyon(*).
(*) Authentique.
Librairie Expérience
5, place Antonin Poncet, 69002 Lyon
Plus d'infos sur le projet Bermuda
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Comment Betty vint au monde
lundi 20 juin 2011 - Nouveauté
Ces jours-ci, en librairies, enfin : Comment Betty vint au monde, par L.L. de Mars.
L'Enfance est un proverbe d'adultes ; les enfants passent leurs premières années de vie dans cette étrange atmosphère adulte au cours de laquelle ils entendront tous les jours louer la magie de l'Enfance sans qu'à un moment il ne semblent y être pris eux-même : à eux, en effet, on ne manquera jamais de rappeler qu'il faut être raisonnable. Adulte, l'injonction contradictoire poursuit sa vilaine mue sous la molle forme du Janus bourgeois, le papillon qui ne décolle jamais : pince-mi chante l'âme bienheureuse des enfants qu'il faut savoir garder toute sa vie, pince-moi désapprouve toute activité qui ne prenne pas en considération vertueuse la dure réalité de la vie.
La dure réalité de la vie est l'autre nom du double-bind dans lequel sont éduqués tous les enfants occidentaux à qui on apprendra aussi vite à prendre des crayons de couleurs qu'on leur apprendra à s'en débarrasser en dehors des heures de hobby.
Le hobby est la seule forme d'enfance tolérée dans notre monde de mort.
Betty est une petite fille que la raison adulte n'impressionne pas : elle fait durer quelque chose de déraisonnable un peu trop longtemps ; Betty travaille à sortir sa vie du proverbe où on la tient. Elle découvre que l'art peut être l'affirmation la plus puissante de la vie ; ce récit s'achève par la mort de Betty parce que dans un récit la mort n'est qu'une convention signifiant qu'on a clôt une première lecture. D'innombrables autres chapitres peuvent naître de chaque page, dans une autre direction. Un livre est le centre d'un infini concentrique.
Le hobby est la seule forme d'enfance tolérée dans notre monde de mort.
La limite de lisibilité du livre, de déchiffrabilité, a été placée en deçà de ses contours habituels pour freiner le mouvement de la lecture, pour ralentir celui des yeux, pour les tenir fixés un peu plus longtemps sur la page. Juste ce qu'il faut de contrainte pour commencer à voir que le dessin raconte tout ce que le texte serait impuissant à raconter.
« Tout au long de l’album, L.L. de Mars fait penser à un funambule qui ne se satisferait plus de cordes de plus en plus étroites sur des hauteurs de plus en plus élevées et qui, pour s’éprouver toujours davantage, chercherait sans cesse volontairement le déséquilibre que chaque fois, toujours presque trop tard, il réussirait à secourir, se sauvant d’une mort certaine, pour la plus grande frayeur de son lecteur, un jeu terriblement dangereux, soutenu par un texte admirable de poésie, de drôlerie et d’intelligence, qui ressemble à ses voyages dans des destinations inconnues. Ou à la prise d’une drogue hallucinogène et dangereuse. »
— Philippe De Jonckheere, Le Portillon.
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Le dernier cosmonaute primé
dimanche 12 juin 2011 - Général
Invité du 16e festival BD de Sérignan, Terrence Aurélien Maury a reçu pour le dernier cosmonaute le prix de la ville, récompensant le meilleur premier album. Espérons que ce prix pousse Terrence à revenir sur sa décision d'abandonner la bande dessinée au profit de l'astromodélisme.
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Tanibis Channel
mercredi 1 juin 2011 - Général
« Il y a deux Histoires : l'Histoire officielle, mensongère, qui nous est enseignée et l'Histoire secrète où se trouvent les vraies causes des événements, une Histoire honteuse. »
— Honoré de Balzac
Parce que derrière chaque grand livre, il y a de grands hommes, Tanibis Channel, série auto-documentaire riche en témoignages et images d'archive, vous propose d'entrer dans les coulisses de notre humble maison d'édition et d'aller à la rencontre de cette poignée de passionnés qui, vouant leur vie à l'art séquentiel, ont fait (et parfois défait) la glorieuse histoire des éditions Tanibis.
Découvrez également l'épisode anniversaire Achevé d'imprimer, ainsi que le spin-off Tanibis Channel : Post-it
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