« Chaque dessinateur sait que le trait commencé peut se transformer en boulon aussi bien qu’en maison, camion, autoroute, martien… ça dépendra du scénario, des habitudes et obsessions du dessinateur et des histoires qu’il se raconte en dessinant. Dans le premier trait donc, gît un potentiel métamorphique énorme, presque monstrueux : le monde entier, le cosmos et toutes ses possibilités sont suspendus là, au-dessus de la page vierge, dans la simple éventualité de contact du crayon avec la feuille blanche. Mœbius sait cela par cœur, et chez lui, l’instabilité de la forme devient une aventure artistique et épique. »
Sylvie Fontaine, propos extraits d'un article à propos de l'exposition Moebius à la fondation Cartier.